PLAISANCE - ESCAPADES FLUVIALES -

 

Vous qui passez sur mon site, avant de me quitter, merci de me laisser un souvenir de votre passage dans mon livre d'or.

07/2007 PANNE DE MOTEUR

VENDREDI  7 JUILLET 2007- Il fait gris, très gris.. un véritable jour d'automne. Il a plu énormément , et nous constatons que la Moselle est un peu plus haute que la normale, mais nous décidons de quitter KONZ pour nous rendre à NEUMAGEN-DHRON et y passer un long week.-end.

Départ vers 9:20.  A 9:45 nous sommes devant l'écluse de TRÈVES et 4 bateaux plus la péniche MARIE-JOSEPH,  de Ruppemonde en Belgique attendons pour y entrer. Tout se passe très bien.

10:45 nous en sortons.  Au PK 193 nous passons sous le Pont Romain en faisant très attention de rester au milieu de l'arche, car les  pilliers ont leurs énormes socles sous eau.

12:35- PK 167 nous arrivons de l'écluse de DETZEM.  30' d'attente pour l'éclusage d'une autre péniche. Nous sommes les seuls à entrer avec MARIE-JOSEPH.

13:30 PK 166-  Marie-Joseph semble un peu nerveuse. Sans doute le fait qu'elle aie dû attendre l'éclusage  ne lui plaisait pas. Bref, les portes s'ouvrent pour nous laisser sortir.  MARIE-JOSEPH s'excite devant nous et pousse déjà ses moteurs plus fort que la normale autorisée dans une écluse. Nous  subissons les remous et attendons encore un bon moment avant de la suivre en respectant les distances.  A peine sortie sur la rivière elle semble avoir attendu que nous soyons dehors pour mettre les moteurs à fond. En un rien de temps le désastre avait commencé... Une péniche amarrée sur la droite, attendant notre sortie, a remarqué son manège mais le mal était fait.  Je n'ai même pas pû prendre son nom.

Nous avons été secoué comme si des vagues de 3 m nous tombait dessus. Mon mari qui pilotait se tenait au gouvernail mais moi qui rangeait les cordages j'ai failli passer par-dessus bord. J'ai pu m'accrocher  et garder mon équilibre.  C'est bon da'voir le pied marin!!! Tellement secoués que certains tiroirs de la cuisine se sont ouvert et qu'une bouteille de champagne a exploser. Et là, notre moteur c'est arrêté. Georg a directement dit que les saletés qui se trouvent toujours au fond du réservoir d'essence avaient été secouées, éteint remontées en surface et qu'elles avaient bouchées le filtre. Impossible de remettre le moteur en route.

A 13:40 nous lançons un PANNE-PANNE, PANNE-PANNE  sur le canal 10, mais personne ne nous répond. Georg appelle sur son mobile l'éclusier de DETZEM pour appeler à l'aide.  Celui-là nous répond qu'il ne peut rien faire parce que ses collègues sont partis en excursion, mais il nous signale que pendant 30' aucune péniche n'est annoncée.  Il aurait pû donner un coup de fil à la police ou bien nous aider autrement. Nous étions dans une Moselle en crue, sans moteur, flottant comme un fétu de paille (notre bateau fait 11 tonnes), poussé par le courant dans le grand virage, impossible de manoeuvrer, impossible de jeter notre ancre (Moselle trop haute, courant  trop fort etc....), impossible de s'échouer.  A chaque fois, que nous étions près d'une berge ou près des arbres, nous espérions être arrêté, mais non, le bateau tournait sur lui-même pour continuer à descendre la rivière.

Le seul qui pouvait nous aider était Robert MATTERN , le chef du Port de Neumagen-Dhron, qui avec son bateau JOY pourrait venir à notre secours.  Georg l'appelle et lui explique notre situation. Le temps de lui dire que nous essayons par tous les moyens de nous fixer/ de nous amarrer  quelque part, il nous promet de se mettre en route mais que cela prendra au moins 1 heure.  Moi je faisais de grands gestes à Georg pour lui montrer le Pont qui nous arrivait dessus.  Nous avons eu juste le temps de s'agripper au bateau et de se tenir prêt au choc.

PK 164- à 13:50, impossible d'éviter ce gros pillier en beton du PONT DE THORNICH qui arrivait sur nous à une vitesse extrême. Voilà le bateau qui va toucher le pont... heureusement le premier choc a été pris par une bouée/ un pare-battage et ensuite le haut du bateau a pris le second choc.... Heureusement que Georiane est en acier.  Nous y avons laissé une ligne blanche de peinture, petit souvenir de notre passage. Bien heureux de ne pas être passé par dessus-bord, maintenant Georiane continue sa course... Enfin, au loin nous aperçevons un ponton. Celui de camping de KÜSSELRATH.

PK 163- À 14:00- Au loin nous apercevons enfin une péniche privée assez petite, remontante.  Enfin une âme qui vive qui pourra sans doute nous aider. J'ai commencé à faires mes appels de détresse avec un drapeau rouge pour lui signaler que nous ne pouvions pas manoeuvrer le bateau. Une première fois ils sont venus vers nous, et tous nous étions débutants dans ce genre de manoeuvre. Nous avons essayé de nous lancer les cordages, mais le courant trop fort nous écartait sans cesse.  La seconde fois  " PUCK" est revenue sur nous. Mais le Capitaine n'à plus pensé à notre situation de non-manoeuvrable, au courant, au vent...  et lui qui avait une bonne vitesse  nous a pris à 90° sur la proue .... un autre choc et un autre souvenir. Je l'ai vu partir et j'ai pensé qu'il nous laissait en plan .. Mais non il est revenu et cette fois-çi tout le monde a compris comment fixer les deux bateaux très près, coque contre coque pour nous remorquer jusqu'au ponton. Là nous avons fait signe à des campeurs de venir nous aider à prendre nos cordages.. et à 4, pantalons retroussés pour franchir l'entrée du ponton qui était sous eaux, ils ont pu nous fixer tant bien que mal et nous étions enfin sortis d'affaire.

PK 162.5- 14:20 NOUS SOMMES SAUVÉSPUCK notre sauveteur n'a pas voulu notre bouteille de champagne en guise de remerciements et nous leur avons dit bye, bye... et un grand merci . C'est cela la solidarité des gens de la mer ou des rivières.  Georg et moi soufflons enfin, étonnés que nous n'ayons pas eu le temps d'avoir peur, et ne pouvant pas penser à ce qui aurait pû arriver si nous avions croisé une péniche, petite ou grande ou double.... Nos vies auraient été en grand danger et tout cela à cause de MARIE-JOSEPH.

14:30-  nous voyons JOY arriver... un autre soupir de soulagement. Robert MATTERN, sachant vraiment ce qu'il fallait faire, nous fixa très rapidement en parrallèle, coque collée contre l'autre coque,  à trois endroits bien précis, pas moyen d'être séparé pour notre descente et hop, les cordages du ponton enlevé il nous a emmené ainsi jusqu'au port de NEUMAGEN-DHRON.

PK 152.8- 15:40 - Notre entrée dans le port fut un peu remarquée. Mais peu importe. Ute, la fille de Robert et la Capitaine du port nous attendait et avec l'aide de certains nous avons pû fixer GEORIANE. Merci Dieu de nous avoir protégé.

CONCLUSIONS DE CETTE AVENTURE:  

- faire attention aux crues de la rivière après de fortes pluies.

- mettre votre gilet de sauvetage dès qu'il y a un problème,

-  avoir son ancre toujours prête.

- avoir les N° de téléphones sous la main en cas d'appel à l'aide. 

RÉSUMÉ : nous avons dérivé sur 3kms pendant  40' . Nous avions l'impression que c'était pendant plus d'une heure et sur 10kms.

 

 

LA PHOTO REPRÉSENTE : PUCK- immatriculé en Allemagne, venant de KEHL sur le Rhin. Nous espérons les revoir en 2008.  Nous lui devons plus qu'un remerciement.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Date de dernière mise à jour : 02/07/2021